MILIN Jean-Marie

Jean-Marie Milin est le quatrième des dix enfants de cultivateurs, établis en Kerloaguen à Lanrivoaré. Engagé dans la Marine nationale, il y fait carrière comme canonnier.

Premier de la famille à se marier, le quartier maître Jean-Marie Milin épouse Noëlle Arzel (1912-2000), le 28 décembre 1931 à Plouguin. Dans la seconde moitié des années 1930, Jean-Marie et sa famille sont doublement endeuillés, par le décès de sa sœur Annette (1908-1937) et de son père François (1868-1938).

En avril 1940, il a atteint le grade de maître et sert au 5ème Dépôt des Équipages de la flotte à Toulon. Sous l’occupation, il navigue dans la Marine de Vichy, sur le croiseur La Galissonnière et son navire jumeau, le croiseur Jean de Vienne. Après le sabordage de la flotte à Toulon en novembre 1942, Jean-Marie Milin est mis en congés d’Armistice en mars 1943 et regagne le Nord Finistère. Revenu dans ses foyers auprès de sa famille, il travaille comme journalier.

Sans que l’on sache précisément à quelle période et par quel intermédiaire, à l’été 1944, Jean-Marie Milin fait partie des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) de la Section communale de Plouguin du Groupement cantonal de Ploudalmézeau. Quand son unité s’organise en bataillon, il est affecté au 2ème Groupe de la 3ème Section de la compagnie F.F.I regroupant les forces vives de Plouguin et Saint-Pabu.

Composition de son groupe de combat :
 COADOU Jean
 COLIN Françis
 DUBOIS René
 FAGON Jean
 KERDRAON Pierre
 LE VOURC’H Bernard
 MARZIN Robert
 MILIN Jean
 PAUGAM Jean
 ROUDAUT Louis (chef de groupe)
 VAILLANT François

À noter que deux de ses petits frères, François Milin et Jean-Pierre Milin, rejoindront eux aussi les rangs des F.F.I.

Avec cette unité, Jean-Marie Milin participe aux opérations de Libération du canton de Ploudalmézeau, notamment le 8 août lors de l’attaque d’une patrouille allemande au Grand Moulin de Plouguin.

Il prend ensuite part à la réduction de la poche du Conquet. En position devant la pointe Corsen le 13 août, il participe également au combat à Trézien. Accompagné d’un infirmier russe, ils vont récupérer le corps du soldat russe tué auprès du Cimetière de Trézien pour le transporter à Lanildut.

L’avance le porte ensuite dans le bourg de Ploumoguer où il grimpe dans le clocher pour y jouer le rôle d’un guetteur. Ce jour, là, alors qu’il est dans les hauteurs de l’église, le bourg est bombardé. Il participe aux secours des blessés dont le docteur Lucas, qui était arrivé pour les premiers soins.

Il poursuit ensuite les combats jusqu’au 10 septembre 1944. Après cette date, il participe aux opérations de sécurité et de nettoyage des zones de combats jusqu’à la dissolution de son unité F.F.I, fin septembre 1944.

Il réintègre la Marine à l’École navale de Brest, avant d’être affecté à l’Unité Marine de Quimper et au 4ème Régiment de Fusiliers-Marins (4e R.F.M). Il prend part au siège des poches allemands de l’Atlantique. En février 1945, il embarque sur le croiseur Jeanne d’Arc.

Démobilisé en juin 1946, il rejoint ensuite Plouguin où il travaille comme facteur jusqu’à sa retraite.

Pour l’ensemble de sa carrière, il est décoré à sa démobilisation de la médaille Militaire.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Famille Cadalen-Milin, renseignements (2024).
  • Centre généalogique du Finistère (CGF29), registres d’état civil.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier d’homologation des faits de résistance (GR 16 P 419200), aimablement transmis par Bernard Cadalen (2024).
  • ANDRÉ Jacques, Le Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau, édition à compte d’auteur, 2003.