Guillaume François Casimir Le Goff suit la voie de son père en intégrant la Marine nationale en 1927. Alors second-maître mécanicien, il épouse Simonne Brenaut (1915-2004), le 22 septembre 1932 à Saint-Pierre-Quilbignon et de cette union naîtront deux enfants. Son parcours durant la drôle de Guerre et la débâcle de 1940 ne nous est pas connu. Il ne semble néanmoins pas avoir été capturé par les Allemands. Il obtient le grade de maître mécanicien en octobre 1941. Probablement démobilisé après l’invasion de la Zone libre par les troupes allemandes en fin 1942, le natif de Brest regagne la région. Il semble s’être replié avec sa famille dans la villa Ker-Jeannette de Brignogan sous l’occupation. Guillaume Le Goff indique en outre n’avoir pas eu d’activité professionnelle durant cette période jusqu’à la Libération.
Guillaume Le Goff déclare avoir appartenu au groupement cantonal de la Résistance de Guissény à partir de fin 1943. Les attestations d’après guerre délivrées en sa faveur viennent confirmer son propos. Néanmoins, il apparaît n’être entré dans les Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) de la Section de Brignogan que dans la première quinzaine d’août 1944 selon les registres de cette unité.
De par son expérience militaire, il est nommé adjoint au chef de section Pierre Goasguen. Avec le Demi bataillon F.F.I de Guissény-Plouescat, il participe aux combats de la Libération de son canton puis de la région de Lesneven. Après ces combats, son unité est déployée à l’Ouest de Brest, pour la réduction de la poche allemande du Conquet jusqu’au 15 septembre. Lors de cette période, il se distingue et sera cité en ces termes :
« Admirable chef de section, énergique et dévoué, a été un exemple d’abnégation et de courage pour ses hommes qu’il a entraînés et maintenus bien en mains malgré toutes les difficultés pendant les opérations pour la Libération de la zone fortifiée côtière Nord du Conquet et du siège de Brest ; S’est tout particulièrement distingué lors de la prise du Fort de Kéringar le 9 septembre 1944, où, sous un feu violent, il a fait preuve de belles qualités militaires. »
En toute fin du siège de Brest, le demi Bataillon est employé dans le secteur de Saint-Pierre-Quilbignon à diverses tâches. Démobilisé des F.F.I à la dissolution des unités combattantes fin septembre 1944, il réintègre dès le mois suivant la Marine nationale. Après guerre, il devient professeur technique adjoint au Centre public d’apprentissage d’Ethel. Pour sa tenue au front, il obtient la Croix de Guerre 1939-1945, avec étoile de bronze de la part du Ministre des Forces armées en 1947.
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