Claude Joseph (prénom usuel) Autret est le fils d’un marin. Originaire du village de Kervézingar, il est l’aîné d’une fratrie de trois frères et une sœur. À l’âge de huit ans, il a la douleur de perdre sa mère. Son père se remarie et bientôt la famille déménage au village de Roc’h Nivelen. Joseph Autret séjournera aussi quelques temps au Havre où son père est muté dans les années 1930.
Sous l’occupation allemande, il travaille comme comptable à la maison Fournier à Quimper puis à Plougastel-Daoulas jusqu’en février 1943. Requis pour partir travailler en Allemagne dans le cadre du Service du travail obligatoire (S.T.O), il s’y refuse et devient réfractaire. Joseph Autret entre alors en clandestinité et grâce à des contacts, il est dirigé vers Annecy en Haute-Savoie en juin 1943. Il s’y réfugie jusqu’en novembre 1943 avant de parvenir à gagner la Suisse.
La date de son retour à Plougastel-Daoulas n’est pas connue avec précision, il est cependant présent au déclenchement des combats en août 1944. De retour, il se met à la disposition des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) de Plougastel-Daoulas. Ses qualités de comptable le prédisposent à prendre en plus de son rôle de soldat, celui de secrétaire de la compagnie. À l’arrivée des troupes américaines dans le secteur, Joseph Autret sert de traducteur pour les F.F.I. Avec son unité combattante, il participe aux opérations de la Libération du canton.
À l’issue des combats, il s’engage dans l’Armée française en reconstitution, pour la durée de la guerre. En décembre 1944, il est nommé sergent F.F.I. Il reste finalement jusqu’en fin 1946 dans l’Armée avant de retourner à la vie civile comme comptable. Entre temps, Joseph Autret épouse Herveline Le Meur (1924-1958), le 22 septembre 1945 à Plougastel-Daoulas puis Jeanne Bizien (1930-2015), le 14 novembre 1960 à Saint-Urbain.