Gabriel Marie Sylvestre entre à l’école des Mousses en 1927 et l’année suivante, il contracte un engagement volontaire pour cinq ans dans la Marine nationale. Il y suit une formation de radiotélégraphiste avant d’être affecté sur son premier bâtiment en 1929. Promu quartier-maître radio en 1930, il est rendu à la vie civile à la fin de son contrat en 1935. Gabriel Sylvestre retourne alors chez ses parents à Saint-Pabu. Il ne tarde pas à trouver un emploi à l’arsenal de Brest comme charpentier-tôlier, l’amenant à emménager au 71 rue Louis Pasteur. Gabriel Sylvestre épouse Charlotte Abalain (1919-1976), le 10 juin 1939 à Brest. Quelques mois plus tard, la Seconde Guerre mondiale se déclare. Le jeune époux est alors rappelé en service durant deux mois au service des transmissions radios. Il est finalement classé comme affecté spécial et reprend son poste à l’Arsenal. Sous l’occupation allemande, il continue de travailler à l’arsenal.
En août 1944, avec le licenciement des ouvriers de l’arsenal et l’évacuation complète de la ville, Gabriel Sylvestre prend la direction de Saint-Pabu pour s’y réfugier le temps des combats. Sur place il s’enrôle dans les Forces françaises de l’intérieur (F.F.I). Il est alors affecté au 1er Groupe de la 2ème Section de la 2ème Compagnie du Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau.
Organisation du groupe :
– ABRAHAM André
– BESCOND Raymond
– BEUZIT Théophile
– BOSSARD Jean
– BRETON Guillaume
– BRETON Jean
– GUÉNA Joseph
– JOURAN Joseph
– JOURAN Louis
– MARTIN Anselme
– OMNÈS François
– PAILLER François
– SYLVESTRE Gabriel
– TASSIN Jean
Avec son unité, Gabriel Sylvestre prend part à la Libération du canton de Ploudalmézeau puis est engagé à la réduction de la poche allemande du Conquet jusqu’au 10 septembre 1944. Le 11 septembre 1944 vers midi, Gabriel Sylvestre et Joseph Jouran attendent sur la route, entre Illien et Ploumoguer, la voiture F.F.I devant amener le ravitaillement pour leur groupe. Une voiture américaine passe à côté d’eux et provoque l’explosion d’une mine. Le véhicule et ses occupants sont projetés en l’air tandis que Joseph Jouran et Gabriel Sylvestre sont également touchés. Pour sa part, Sylvestre est touché à la tête, à la poitrine et au bras droit. Ils sont alors transportés en voiture au poste de commandement F.F.I du secteur qui les fait évacuer sur l’infirmerie de Ploudalmézeau chez de Parcevaux. C’est la fin de l’engagement F.F.I pour lui.
Après la Libération, il reprend son poste à l’arsenal de Brest et réside un temps à Saint-Pabu, son domicile de Brest ayant été détruit lors du siège de la ville en août et septembre 1944.
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