Joseph Marie Corre est le fils d’un militaire de carrière. Durant sa jeunesse, il est placé aux Enfants de troupe. Sensible aux idées communistes, il introduit à la caserne le journal L’Humanité, ce qui lui vaudra une sanction. Il quitte ensuite cette institution, et développe une conscience antimilitariste. Joseph Corre débute ensuite dans la vie active comme chauffeur de taxi, puis livreur pour un marchand de bière avant d’entrer à l’Arsenal de Brest. Il s’engage parallèlement dans le syndicalisme à la C.G.T.U avant d’adhérer au Parti communiste français (P.C.F) en 1933. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, Joseph Corre est inscrit sur les listes électorales de Brest comme résidant au 1 rue Jules Michelet et travaillant comme sapeur-pompier.
À la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, il semble être maintenu à son poste, probablement grâce au statut d’affecté spécial. En avril 1941, il participe à une réunion clandestine organisée par Roger Chaigneau, en vue d’une réorganisation du P.C.F à l’Arsenal. Surveillés, les militants communistes subissent plusieurs arrestations, arbitraires ou non, poussant Joseph Corre à quitter son poste. Dans le courant de l’année 1941, craignant d’être arrêté, il se réfugie dans sa commune natale et y retrouve un emploi comme chauffeur.
Selon son certificat d’appartenance à la Résistance française, il aurait gardé des contacts avec les communistes brestois et rejoint le mouvement du Front national (F.N) en juillet 1942. Joseph Corre participe alors à la diffusion de la propagande, ce qui lui vaut une arrestation le 19 octobre 1942.
Après avoir purgé quelques mois d’internement administratif, il est libéré le 12 février 1943. Il ne semble plus chercher à poursuivre la lutte et se fait de nouveau embaucher à l’Arsenal de Brest, à titre précaire.
Après guerre, il sera chauffeur de la Fédération du P.C.F du Finistère à Brest.
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