Joseph Marie L’Hostis s’engage dans les années 30 dans la Marine nationale. Il épouse Anne Strill, le 20 septembre 1936 à Saint-Pabu et de cette union, naîtront trois enfants. À la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, Joseph L’Hostis est embarqué sur croiseur Floch comme second maître de manœuvre. Le 14 juin 1940, il participe à l’opération Vado, visant à bombarder les ports de Savona et Gênes, en réponse à la déclaration de guerre par l’Italie quatre jours plus tôt. Sa participation à ces combats lui vaut d’être décoré d’une Croix de Guerre 1939-1940. En septembre 1941, il est muté à l’École navale de Fort Lamalgue à Toulon comme maître instructeur. Après le sabordage de la flotte à Toulon en novembre 1942, Joseph L’Hostis est muté à Brest et affecté sur le Petrel V comme maître de manœuvre. Les horaires sont plus souples, libéré à 17 heures chaque jour, cela lui permet de retrouver sa famille à Saint-Pabu quotidiennement.
Après le débarquement en Normandie le 6 juin 1944, il est contacté par les Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) pour rejoindre les unités combattantes qui doivent bientôt participer aux combats de la Libération. Joseph L’Hostis accepte et intègre de fait, le Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau. Affecté à la 2ème Compagnie, formée avec des effectifs de Saint-Pabu et Plouguin, son expérience militaire est appréciée. Il est alors nommé chef de la 2ème Section.
Composition de la section :
– Groupe 1 - Chef de groupe François Omnès et 12 hommes
– Groupe 2 - Chef de groupe Jean Ménec et 11 hommes
– Groupe 3 - Chef de groupe Yves Tanguy et 10 hommes
– Groupe 4 - Chef de groupe Louis Cosquer et 10 hommes
Après avoir perçu leur dotation en armes au maquis de Tréouergat, Joseph L’Hostis et ses hommes sont déployés et engagent les combats. Ils participent aux opérations de Libération dans le canton de Ploudalmézeau avant d’être engagés à la réduction de la poche du Conquet, notamment dans la zone de Ploumoguer face à la presqu’île de Kermorvan jusqu’au 10 septembre 1944.
La reddition allemande dans la poche du Conquet étant effective, sa compagnie est affectée au nettoyage des zones de combat. Le 18 septembre 1944 vers 17 heures, trois de ses hommes en relâche près de la grève de Saint-Mathieu, sont victimes d’une explosion de grenade abandonnée par l’occupant. Sûrement piégé, l’engin tue François Bozoc et blesse Louis Cosquer et Gabriel Conq. Joseph L’Hostis constate le décès et fait appeler un véhicule américain pour évacuer les blessés.
Démobilisé des F.F.I le 4 octobre 1944, Joseph L’Hostis est alors réintégré dans la Marine nationale, dans l’unité Marine reconstituée à Quimper puis au sein du 4ème Régiment de Fusiliers-marins (4e R.F.M) sur le front de Lorient. Il part ensuite en juillet 1945 avec le porte-avion Béarn pour participer au débarquement au Tonkin. En 1949, il obtient la médaille Militaire. Il poursuit ensuite sa carrière dans la Marine jusqu’à sa retraite où il se retire à Saint-Pabu.
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