Joseph Lainé, originaire d’une famille normande, travaille à l’arsenal de Brest sous l’occupation.
A partir de 1942, il semble intégrer un groupe de résistance local, non identifié à ce jour. Très probablement en 1944, il est arrêté avec quatre autres résistants à la sortie de l’arsenal de Brest et interné à la prison de Pontaniou.
Ce sont les seules informations qui parviendront à la famille. Joseph n’a plus donné signe de vie depuis. Vingt ans plus tard, en 1964, la famille tente de relancer des recherches pour savoir ce qu’il est advenu de Joseph Lainé. Les assistantes sociales chargées (à l’époque) des relations avec les prisonniers détenus à Pontanou retrouvent dans une liste, la trace d’un détenu correspondant à ce nom mais dont la date et le lieu de naissance sont différents. Il apparaît alors probable que Joseph Lainé, lors de son arrestation, n’ait pas donné son véritable état civil.
Hélas, tous les prisonniers restant à Pontaniou à la déclaration du siège de Brest en août 1944, furent enlevés par les allemands de la prison et fusillés le 7 août 1944. Seule une partie des corps furent retrouvés en 1945 et 1962. Près de quarante autres résistants, dont Joseph Lainé, restent à ce jour introuvables.
Il ne semble pas s’être vu attribué la mention Mort pour la France, ni aucune distinction à titre posthume ni d’homologation dans la résistance.